Le temps était gris et la mélodie tiède
Tant pis qu’à cela ne tienne
Alors que je m’enquis de mes grigris
Deux individus poussent allègrement l’infamie
Trafic perturbé comme toutes les journées
Je n’en ai cure car elle nous dit « bonne journée »
Le train est court dans notre basse-cour
Les portes se referment tandis que frémit mon épiderme
Qui donc est cette demoiselle qui chante sans plie ?
Quelle est cette voix caressante que jamais l’on ne vit ?
Où réside celle dont le timbre grésille ?
Est-celle cachée derrière un buisson de myrtille ? ou un écusson fertile ?
Est-elle aussi belle qu’un anathème ou qu’un amour sans thème ?
Est-elle brune comme le Navigo, prude comme les bigots ?
Plutôt blonde comme des rayons lunaires estivaux
Elle qui pense ses mots pour panser nos maux
Dont la peau immergée sous les flots
Échoue loin, très loin sur son îlot
Entourée par les palmiers, tous solitaires, tous frissonnants
Claquant leurs dents, grelots d’une plage sans étant
Là-bas sa gorge incarnée
Déploie son alphabet
Et sans le savoir
Car sans que rien n’ait pu choir
Choyés tout du long par sa douce onction
Nous arrivons tel Arthur en Avalon
À notre destination

Tu parles de la voix des voies…
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