Il faut voir le bonheur de celui qui a une fille sur la plage, ça transpire de lui, c’est comme un halo : la vie n’est plus que ce calme océan de bonheur dont l’eau est cette fille. Il nage dedans. Elle le lui permet, elle le lui offre. On aurait bien du mal à trouver la manifestation d’un bonheur semblable. Il en existe peut-être un : la satiété. Il faut voir l’homme qui a faim à qui l’on donne soudain une écuelle. C’est le même bonheur, la même plénitude : l’un physique, l’autre spirituel. C’est qu’une fois la vie offerte il nous faut encore la vivre. C’est l’espérance de l’amour. On se penchera ici sur la similarité troublante entre les mots « femme » et « faim », si on venait à terminer ce dernier par un « e » ; comme s’il ne lui manquait que cette lettre féminine pour la rejoindre. Faime et femme pour l’homme, donc.

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