Elles sont de curieuses statues et le monde est leur Panthéon. Leurs lèvres bougent mais ne produisent aucun son. C’est qu’on ne mélange pas le marbre et les décibels. L’expérience reste lointaine et d’une ironie cruelle : belles mais intouchables, belles parce qu’intouchées. Bientôt elles n’existent plus que dans une galerie de la mémoire où le cerveau pourra les convoquer. Blonde et brune sont ses couleurs, rousse parfois. Certaines nettes, d’autres floues ; toutes disparaissantes. Flamme dans une nuit de lucioles, elles ne peuvent s’en approcher. Non, il ne le faut pas. Elles sont nées de la distance et seront vécues comme telles… jusqu’à l’oubli.

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