Tu traverses la désolation en musique. Tu te dis « la musicalità elle me sauvera ! »… L’effondrement avec opium, la traversée avec palliatif ; le retour est trop dur, le réel est une décapitation : vomir ou cracher, frapper ou insulter ; cette stupidité ces cancrelats, tu te demandes « qu’est-ce tout ça » ? tu ne comprends pas. Tu voudrais vomir mais tu ne sais pas. Alors tes yeux sont fermés c’est mieux tu ne regardes pas : dans la musicalità tu retournes et voilà.
Paliativa est une brune elle sourit : pour l’Apocalypse, palliatif. Pour mon Dieu, palliatif. S’il vous plaît, laissez-moi traverser, sans trop de bruit de souffrance, atteindre le rivage, ailleurs ? Ces ahuris ces animaux, je n’y croyais pas je ne le voulais pas ; humaniste ? Moi croyais instruction dignité distinction. Moi dans la plus divine onction. Moi chrétien pas foireux animal. Le zoo débaroulant, pas vu venir je le jure. Juste être épargné maintenant : extraction subutex !
Les lumières blafardes les rails la nuit rouillée : ton nombril est visible mais ton cerveau oukilé ? Et le reste ? Aussi exhibé ? Ton postérieur ta matrice ? Ton cœur ton âme ? Trop austères. Suces-tu le néant ? Quel est son tarif ? Bon marché ; cher en vérité. Tu te penches à son cou, que dit-il ? Rien, le silence. Tu as peur. Ton visage couvert de substances, une hideuse grimace ? Il se déchire jusqu’en Chine, jusqu’au bout du monde au bout de rien au bout de tes doigts ; où es-tu, toi ?
Ce n’est qu’un pauvre trait noir que tu as là. Ton maquillage tu appelles ça. C’est nécessaire tu m’as dit ça. C’est pour le prince charmant il arrive tu le crois. Son cheval hennit depuis le tunnel, tu l’entends le voilà. Il arrive comme un Ouigo il est tout beau tu y crois. Il descend pour te faire l’amour mais ne t’emmène pas : dans sa tête il y a tes fesses il n’y a pas toi. Mais toi, qu’est-ce que c’est ? Chair ou pas ? C’est toi et pas toi. Sache-le j’espère que tu le sauras. Détache-toi.
Ça va bruire, braire ; baver, brayer, mais toi, tu traverseras. Tu n’es pas eux tu t’échappes tu es toi. Du haut de la montagne tu respires l’air frais. Les nuages te caressent, ce sont des êtres. La botte de boue monstrueuse, l’immondice le monticule il ne t’atteint pas ; son oeil vide tu l’oublies, tu passes. La boue la merde, tu les as laissées là. Il y a un présage. Tu pars.

Découvrir de nouvelles ambiances :
Triste. Triste. Mais beau. Le printemps reviendra.
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