Laisse-moi jouer, rêve, enfant de putain ! Me laisseras-tu sortir des rails ? Cesseras-tu d’enfermer ma folie, ma volonté ? Tu n’es rien ! rien sans moi.
Dès que je romps son scénario, il me sanctionne par le réveil aussitôt. Mais pourquoi dès lors rêver s’il n’est que le frère de la réalité ? Si l’on y découvre soudainement des lois, des règles, que, en fait, lui aussi n’aspire qu’à régner. La liberté sera-t-elle dans tous les royaumes confisquée ? Entre rêve et réel juste une bataille pour posséder l’esclave.
Je détruis les chaînes, rêve.
Je serai acteur, je ferai semblant. Je hocherai la tête, suivrai la route de tes scenarii… mais au moment de plus grande surprise, quand cela fera plus grand scandale je te désobéirai. Je donnerai un coup brusque dans la mécanique et je jouirai de l’éjection, euphorique de ta colère, de ton courroux, ton indignation.
Propulsé dans une terre n’appartenant ni à toi ni à ton frère, je rejoins le royaume du fou, du révolté, de l’affranchi : à présent je vogue sur le fleuve nommé Liberté et des papillons poètes viennent se poser sur mes paumes et les embrasser.

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