« Arrêtez-vous, attention ! Un pas de plus et vous atomisiez le réel par votre beauté. » Il lui avait dit ça comme ça, d’un ton ferme, quoique catastrophé. « Voilà, donc, ne bougez plus, restez là, comme ça, pour toujours. » Elle le regarde, ne semble pas comprendre, pour autant sans bouger. Peut-être attend-elle quelque explication mais ilLire la suite « Atomisation subreptice »
Archives de l’auteur : romaindardel
La transmission de la chaleur
Il nous apparaît important de revenir sur cette notion clé de la transmission de la chaleur, d’en présenter au corps citoyen les dynamiques principales, dans une époque où la bataille énergétique semble de premier ordre dans nos sociétés modernes occidentales. Combattons déjà deux idées reçues qui subsistent malgré leur réfutation quotidienne par le réel :Lire la suite « La transmission de la chaleur »
Pari fermier
Au Pari Fermier, marché de l’agriculture locale, la beauté des exploitantes me surprit. J’en venais à douter que ce fût bien elles et non pas quelques belles dames employées à cet effet : des vendeuses. C’est-à-dire que l’on s’imagine naturellement que le dur labeur est synonyme de laideur. Il n’en est rien. Elles étaient bellesLire la suite « Pari fermier »
La fête
Vous êtes dans un appartement, une grande fête s’y prépare, des convives arrivent au fur et à mesure, ils vous ressemblent mais vous n’êtes pas convié ou plutôt vous ne souhaitez pas l’être car vous avez votre chambre et cet évènement perturbe sa tranquillité, vous entendez des rires mais vous n’arrivez pas à vous réjouir,Lire la suite « La fête »
New York
L’écriture c’est la liberté totale, c’est l’infini du possible ; c’est New York : Now you’re in New York, concrete jungle where dreams are made of There’s nothing you can’t do Les phrases, les mots, ces choses qui te laisseront faire tout ce que tu souhaites… Qui se rebelleront si tu merdes mais te pardonneront,Lire la suite « New York »
Pomme pourrie
Si l’on s’était arrêté à la surface, on n’en aurait rien su. On aurait mordu comme de rien, distraitement.Précisément c’est ce qu’il avait fait. Il avait croqué dedans sans trop y prêter attention. Elle était une chose comme une autre, ne méritait pas qu’il s’y arrête. Mais alors qu’il avait commencé à mâcher, il avaitLire la suite « Pomme pourrie »
Carte postale
Une terre lointaine, pourtant juste là, qu’on lui offrait, il lui aurait suffi de tendre le bras, de tendre les doigts, et c’était là, c’était ça, mais il ne pouvait pas, il était paralysé, pétrifié, un tas de boue figée ; s’il avait pu pleurer, s’il avait pu sentir la tristesse, s’il avait pu comprendreLire la suite « Carte postale »
Virus
Étudiant précautionneux, vous vous rendez chez le médecin après avoir entendu parler d’un virus préoccupant qui sévirait dans votre école supérieure. Hélas, ce dernier n’est pas très rassurant… — Mais et moi, docteur ? Ça peut m’arriver ? Il y était pas allé par quatre chemins : — Hola ! Mais mon pauvre ! VousLire la suite « Virus »
Moucheron
Ce matin je me suis réveillé ; allant dans la cuisine j’ai remarqué ce moucheron qui buttait contre la vitre, voulant sortir mais ne le pouvant pas. Comment aurait-il pu comprendre ? Il n’y avait eu aucune vitre dans sa vie, que la permanence de l’instinct. Toute son existence dérisoire, insignifiante, il l’aurait passée ainsi : sansLire la suite « Moucheron »
Siphon
Elle ne se souvenait plus, elle était indifférente. Il aurait beau dire, beau faire, rien ne lui reviendrait. Vaguement un « ah oui ? », vaguement un « c’est vrai ? », vaguement un « en es-tu sûr ? ». Non, rien, il ne décrocherait plus rien. Il était désormais seul du côté de la mémoire. Le souvenir n’était plus unLire la suite « Siphon »