not so bad

Je suis seul et triste, j’erre sans but

Mais j’ai mangé une pizza ce midi, et un tiramisu-su-su, so it’s no so bad, not so bad

Je suis seul mais sa bouche est du vin, je viens, so it’s not so bad, not so bad

Je marche, c’est la tempête dans mes pensées, mais les gens rient aux terrasses, so it’s not so bad, not so bad

J’éternue, je suis allergique, mais elle est blonde, so it’s not so bad, not so bad

Les égouts sentent fort et mauvais mais le soleil est haut dans le ciel, so it’s not so bad, not so bad

Une crotte de chien mais les plantes sont encagées, so it’s not so bad, not so bad

Le cœur déchiré mais une glace sur le panneau de publicité, so it’s not so bad, not so bad

Jusqu’à présent vécu dans le péché, mais il y a l’église du quartier peut-être que je pourrais prier, so it’s not so bad, not so bad

Il a un regard méfiant mais il est charcutier, so it’s not so bad, not so bad

Elle est grande, presse le pas mais est bien achalandée, so it’s not so bad, not so bad

La mobylette vroum vroum mais il a pu mettre sa main pour bâiller, so it’s not so bad, not so bad

Le nez qui coule mais le vent dans les arbres, so it’s not so bad, not so bad

Mal à la tête mais ce n’est qu’ombre projetée, so it’s not so bad, not so bad

Chercher la voie est compliqué, ah, mais si j’écoute la nature peut-être que je sais la trouver, so it’s not so bad, not so bad

Clope au bec il perd son printemps mais a encore du temps, so it’s not so bad, not so bad

Une guêpe dans les cheveux mais elle ne m’a pas piqué, so it’s not so bad, not so bad

Le bus s’en va sans moi mais son frère viendra sûrement me chercher, so it’s not so bad, not so bad

Qu’une pièce en poche mais Le Vinci est peu cher va me récupérer, so it’s not so bad, not so bad

Deuxième tour je me rappelle j’ai pas vraiment eu le choix de pour qui voter, mais quand même j’ai pu voter, so it’s not so bad, not so bad

Le bulletin était gris, mais de papier recyclé, so it’s not so bad, not so bad

Jaune est l’immeuble du Vinci par contre faudra que vous regardiez, j’y suis encore allé ce midi, il a fait beau c’était jour férié – so,

it’s not so bad, not so bad…

(… il y avait des nouilles en entrée, et une jolie brune en position seven C)

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Bicycle lane

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Gogol


Il allait de par les rues de la Basse-France un ouvrage de Nicolas Gogol à la main ; cela ne mit pas longtemps avant que la Stasi ne l’arrête. On ne pouvait bien entendu plus lire d’auteurs russes, mêmes ceux morts il y a deux siècles : c’étaient de dangereux protofascistes. N’avait-il donc pas écouté les recommandations du gouvernement ? Si, bien sûr, il ne l’avait même que trop fait… C’était un provocateur alors ! Peut-être, peut-être pas… Allez savoir, un naïf, un rêveur dans ce cas ? Il faut croire qu’il en restait quelques-uns, bien sûr la conversion en bons citoyens n’était pas encore totale, ce n’était qu’une question de temps… Mais donc, les Annie Ernaux, les Le Maire, les Schiappa ne voulait-il donc pas les lire ? Non, il ne le voulait pas. On les enseignait pourtant à l’école de la République. Ah ?… Que voulez-vous, il était décidément mauvais élève, dissipé… La messe fut donc dite. Le livre confisqué et détruit sur place car beaucoup trop dangereux pour risquer un transport à la Nef de « protection de la pensée »… Quant à lui ? Il en fut quitte pour une mise à pied de deux semaines, c’était possible car il était fonctionnaire comme tout le monde. Comment subviendrait-il sans revenu d’ici-là ? Ce n’était pas leur problème, il l’avait bien cherché. Ainsi traitait-on les terroristes en la Basse-France, et on avait bien raison ! Même le ramier qui passait par-là approuva.

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Statistique 95

Statistique datée 95Plus ou moins égal au nombre de ses seins ou de ses yeux, je ne sais plus,c’était merveilleux – ce n’est plus Découvrir de nouvelles ambiances :

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Attraction

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L’alchimiste

J’avais suivi un bourdon en me disant que peut-être il me mènerait à la vérité ; ces derniers temps je me posais beaucoup de questions.

C’était une belle journée de printemps, ensoleillée et douce.

Je me retrouvais dans cette forêt beauceronne, environnée par les bruits de la Nationale 10 soufflant au loin.

Les rayons du soleil perçaient à travers les arbres encore nus.

Je marchais sur un sol meuble, grouillant d’une vie invisible. Le règne insectoïde, qui allait bon train, ne se souciait nullement de cet étrange pèlerin. Il avait bien raison ! Il y avait tant à faire dans cette forêt, à cette saison, il ne fallait pas traîner.

Le bourdon je l’avais perdu de vue. Je m’étais en quelque sorte égaré, alors que la forêt n’était pas si grande, sans pour autant être un mince buisson. Elle n’était même pas spécialement hostile, pas spécialement dense, la progression s’effectuait sans gêne. Mais, que voulez-vous, un citadin se perd vite dans la nature, même accueillante…

J’avais espérance de voir des biches. Je n’en vis pas. Il n’y eut que les oiseaux en entreprise de séduction, leur concerto.

Soudain, j’arrivai devant une prairie de pervenches. Elles recouvraient le sol, entre les minces troncs d’arbres, et grimpaient une légère pente. Je suivis l’onde.

Au sommet, il y avait une petite maisonnée de briques, à la géométrie étonnement parfaite : toute carrée en ses fondations, exactement triangulaire en son toit. Je ne sais pourquoi mais elle m’évoqua la maison d’un conte. Moi-même, déharnaché de mon quotidien, je me sentais vivre une histoire parallèle, comme si j’avais endossé la vie d’un autre.

Après la maisonnée, il y avait un atelier abrité par un toit de plaques en métal un peu rouillé. Une souche avec une scie, une hache, et un tas de rondins de bois. Des copeaux de par le sol, beaucoup de copeaux, et une odeur sylvestre prononcée. J’ai aimé cette odeur. Elle m’enivra.

Mais c’est alors que l’habitant sortit de la maisonnée. C’était un grand gaillard, d’un âge indéfinissable. Il était parfaitement chauve, et tous ses cheveux semblaient être tombés pour former son immense barbe. Il m’invita à entrer, d’un ton un peu bourru. J’eus une appréhension mais acceptai finalement, par curiosité. Que pouvait bien recéler la maison du conte ?

L’homme cultive les pervenches, c’est une plante anti-cancéreuse. Il fait ses propres potions, pour lutter contre big pharma – le mal. Je veux nuancer son propos, mais je m’aperçois de mon ignorance. Qu’ai-je à lui opposer ? Qui suis-je pour le juger ? Je me tais.

L’intérieur est spartiate mais il y règne une ambiance étonnante, peut-être est-ce la sensation d’entrer dans un « chez soi ». Il a bâti cette maison. L’intérieur ressemble à un chalet, tout est boisé. Il n’aimait pas la froide impression que lui laissaient les briques. Il prépare une mixture au-dessus d’un gros chaudron, dont la fumée s’échappe par la cheminée. « Une gorgée et tu tiens 50 ans ! » me lance-t-il sans quitter des yeux la bouillonnante préparation.
« À condition que tu coupes les poisons. » précise-t-il.  
« Les poisons ? »
« Ah ! »
Il se moque.
« Vos trucs modernes, rien de bon dans tout ça. Tout empoisonné. Mais y te le diront jamais. »
Cette fois-ci mes doutes sont plus prononcés. Ma raison me dit que sa pensée est extrêmiste, et les chiffres sont avec moi. Je veux lui parler de la mortalité infantile, de l’espérance de vie, de la richesse et du confort, des vaccins et des centenaires, du système hospitalier – mais sa fille apparaît et je suis soudain muet. Je suis prêt à tout croire s’il accepte de nous marier.
« Lucile ? Bah ! Qu’est-ce que tu fais là ? Je t’avais dit… »
Il ne veut pas qu’elle soit en contact avec des étrangers. Le monde est corrompu. Elle doit rester pure. Je ne sais pas le blâmer. Elle si belle : comment ne pas vouloir la protéger ?

Cependant il me lance un regard de biais et la laisse m’emmener à l’étage. C’est un petit couloir de rondins de bois massif, avec un tapis ovale au milieu. Elle marche devant moi. Ses cheveux noirs parcourent son dos, ils bouclent légèrement. Leur densité est prodigieuse. On dirait une forêt vierge. Surtout, ce qui me trouble : ils me semblent très propres. Je me demande comment c’est possible. Elle recluse ne doit pas avoir accès aux shampoings. Une pâte de champignons, peut-être ? Il faudra que je lui demande.

Soudain elle se retourne et je suis pétrifié. Sa peau est d’une blancheur surnaturelle. Son visage est brut mais beau, sa peau semble sortie d’un moule. Ses cils délicats encadrent un regard habité, qui devient soudain doux ; elle s’affaisse légèrement et m’invite à entrer dans sa chambre.

Il y a un lit.

Il est en bois massif. Surplombé d’une tête robuste. Probablement construit par son père. Je m’étonne qu’il ne soit pas couvert de peau de bêtes. Préjugé condescendant de mon intellect. Non, ce sont des draps blancs, simples. Hm.

Une bibliothèque. Clairsemée. Quelques livres. Je me demande quelles peuvent être ses lectures.
« Vous lisez ? » lui demandé-je d’une voix mal assurée.
Elle ne répond pas. Elle a pris place dans la chambre. Debout, immobile, les mains croisées. Elle ne me regarde pas.

Un petit bureau, en bois toujours. Dessus, un miroir, de la taille d’un visage, monté sur un petit réceptacle. Elle peut donc se voir.

Passe-t-elle son temps à se contempler ? Moi, je le ferais. Je passerais une vie à la regarder.

J’ai maintenant inspecté la chambre, mais elle ne me parle toujours pas, et semble éviter mon regard. Peut-être se demande-t-elle ce que j’en pense ?
« C’est une belle chambre ! Vous devez être bien, ici. »
Elle sourit et vient contre moi.
Je la trouve soudain très libérale.
Je ne comprends pas son arrière-pensée.
Mais nous sommes maintenant assis sur le lit. Pourquoi pas ?
Est-ce que je fais quelque chose de mal ? Je ne pense pas.
Sa bonne odeur m’interloque encore. Je n’ai pas vu de salle de bain dans leur maisonnée. Peut-être que, dans la forêt, on ne se salit pas ? Il faudra que je leur demande.
C’est une odeur d’aubépine. Ou de sous-bois. On dirait de l’ambre. Une odeur à la fois douce et forte, quelque chose qui nous ramène un temps en arrière, m’évoque le mystérieux et l’ancestral.
La pureté de sa peau est inexprimable ; on la dirait venue au monde hier.
Je m’engourdis. Je perds quelque faculté de raisonnement.
Je crois qu’elle a posé sa main sur mon torse, m’a légèrement poussé. Je ne suis pas certain. 
Je suis peut-être le seul homme qu’elle ait jamais vu. Comment savoir ? Le privilège de la rareté, d’être le premier. Je lui avoue moi-même ne pas avoir connu de femmes depuis bien longtemps. Elle ne commente pas. Pourquoi le ferait-elle ? Qu’est-ce que ça change ? Elle a bien raison. Bien sage est cette fille des bois. Elle ne veut qu’une chose. Elle enlève mes vêtements. L’amour.

Il y a une mare sous la terre.
L’eau, est souterraine.
C’est ce qu’elle m’a dit.
Ça m’a intimidé.

— Il faudra revenir à la pleine lune, pour sceller le mariage, me dit-il alors que je descends des escaliers.
J’acquiesce sans mot dire alors qu’elle me regarde en cachette, avec intensité, son visage dépassant de derrière la poutre, une cascade tombant de sa tête en boucles noires miroitantes – j’ai un léger vertige.

Je ne revins jamais à la cabane de l’alchimiste.
Le monde moderne me rappelait à lui… ses vices et ses jouissances malsaines. Le bonheur simple et l’amour ce n’était plus pour moi… Les fleurs, elles ne pouvaient plus exister que dans cette forêt et sur la peau de cette jeune fille des bois.

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Nut

Inside
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Statistique 95

Statistique datée 95
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En chaine ment

Faire le zouave sur le chemin du travail
Sauter sur un rebord
Chanceler
Fracture de la cheville
Urgences, cadavres aux couloirs, éternuements
Infirmière
Froufrous, blouse blanche, effigie de Marie
Radio plaie pansement guéris
Tend bonbon dit « retournes-y mon petit »
« oui oui, Madame Marie »

Mince ! il a menti.
plutôt, il a fui,
vécu dans souvenir
comme vit dans son trou
une gentille souris !

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Quand bien même nous le voudrions de tout notre cœur, nous ne pourrions plus rien changer, car la machine a été lancée, nous ne sommes plus que prisonniers d’une inertie…

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Souffleuse

Pris dans le magma des usagers, il s’imagine soudain une idée saugrenue : son bras droit est armée d’une immense souffleuse. Elle les disperse tous d’un seul coup, les envoie valser comme autant de confettis pointillant l’arc-en-ciel d’un chemin qu’il ne lui reste plus qu’à emprunter librement ; un joyeux sourire aux lèvres, il marche dessus, bien qu’il n’ait aucune envie de piétiner les confettis…

*

Inventaire

Pot de peinture, fauteuil roulant, asperge… non, décidément, les filles du tramway n’étaient pas bien belles ce matin-là.

*

Parcours

Il est une chose qui m’interloque, et qui, parfois, m’insupporte, c’est toute la laideur par laquelle je dois passer pour aller travailler. Elle se présente généralement comme suit : une sale trogne, les mégots, une sale trogne, les poubelles, une sale trogne, les vroum vroum, une sale trogne, le béton, une sale trogne, le dégueulis, une sale trogne… en fait, c’est un parcours à étapes. Toujours plus ou moins le même. À force on n’est plus vraiment surpris, on s’étonne simplement qu’il puisse être aussi constamment digoulasse ; une sorte de prouesse, de parfaite cohérence merdeuse, Chapelle Sixtine de la fange… Je me demande : quand même n’y aura-t-il pas, à un moment, un seul moment, ne serait-ce que, fugacement, un peu, un tout petit peu, de beauté… Je me demande : quand même, c’est curieux, cet agencement : la laideur et la beauté, qui les a réparties, qui a décidé… Je me demande : est-ce partout pareil ? Partout de la mocheté ? Avoir à faire un détour pour éviter la rigole de… On m’a parlé, oui, on m’a parlé du sud ; on m’en a dit, on m’en a dit un peu, un peu de nature, un peu de grâce, des résidus, des coquillages, la préhistoire ; date : millions d’années… Il me faudrait voir, un jour, éprouver… je vous ferais le compte rendu, je mettrais tous dans les carnets, je témoignerai, par curiosité… en attendant, ah… il me faut vous laisser, j’suis qu’à l’étape « sale trogne »… la plus longue ! de loin… de très très loin… !!!
Le temps d’éternuer – bien les asperger,
Atch !…

*

Sud

Toutes les filles du sud sont blondes. Serait-ce l’effet du soleil sur leurs boucles ? Ou bien le Saint-Esprit qui souffle sur leurs racines ? Même quand elles sont brunes elles sont blondes…

Dans tous les cas, leur beauté est antédiluvienne ; elle témoigne de celle qui fut, qui n’est plus – sinon cette réminiscence du passé révolu porté par les sottes du pays de Camus.

*

Révélation

Ce qui frappe

c’est à quel point il nous reste peu, 

peu de notre passé

*

Bouche bée

Qui met les magazines à la poubelle, leurs fantômes et leurs squelettes, leurs goules et leurs amygdales, leurs joues osseuses, anorexiques et monstrueuses. Tout cela s’en retourne du cauchemar d’où il est venu car face à l’absolue beauté les spectres s’évaporent, déguerpissent en courant pour aller dégueuler. Mais elle-même, l’absolue beauté, bientôt disparaît ; fantôme dans la grisaille béton, aperçu sur le quai, puis évanoui ; les rails, peut-être les a-t-elle enlacé ? Mais ça n’a plus d’importance, car maintenant les menteuses et les monstres elle les a congédié,
et notre monde
elle l’a sanctifié.

*

Lentilles

Des bleus, blancs, noirs, de toutes les couleurs, plein de vilaines couleurs qui même pas apparues sont déjà dissipées, tout ce tas de pucerons complètement affolés, on me dit que c’est l’humanité s’en allant travailler ? Pardon ! Pardonnez, faut me pardonner… c’est que les temps sont durs, la lentille est comme qui dirait un peu biaisée, je vois tout en sombre même le coloré. En fait tout ce qui me manque c’est : a little bit of  luce* … un repas chaud, un toit, un peu de lumière, et je crois, je crois oui que tout redevient carré, que je vous reparlerai de l’humanité !

*lumière en italien, à prononcer : loutché.

*

Uo-mini

Les hommes éprouvent une grande solitude en cette société. Et, ils ne peuvent la dépasser, car ils ne peuvent être des hommes.

Alors, ni plus hommes ni plus membres, ils ne sont plus rien.

Ce qui leur reste : l’auto-suppression ; formes diverses.

Il est un cri que l’on n’entend pas ; c’est le cri de l’homme.

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Poussière et destinée

Il faut revenir à Dieu. Deux siècles et demi nous nous sommes égarés. Une poussière pour le monde. Mais pour nous Une destinée. Découvrir de nouvelles ambiances :

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Erreur

Nous avions dit « Dieu est mort » Mais nous nous sommes trompés. En fait, celui qui est mort c’est l’homme. Découvrir de nouvelles ambiances :

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Trois petits points. . .

Lui, elle et moi, nous fûmes comme trois petits points ; trois petits points, aléatoirement placés, ici et là… Son point fut mis plus proche du sien que du mien…

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Compotiste

« Le 9 août 1945, les États-Unis d’Amérique larguent Fat Man sur Nagasaki, à la demande expresse de l’empereur Hirohito. Les Japonais, encore limités technologiquement, souhaitaient de longue date un plan d’urbanisme pour la ville portuaire, d’importants et dispendieux travaux étant nécessaires à sa modernisation. En cause, les habitations et infrastructures déjà existantes qu’il fallait détruire. Alors en excellents termes avec le pays du soleil levant, les Américains proposent leur aide au gouvernement japonais, car ils viennent justement de développer un outil tout adapté au besoin exprimé. La vitrification de Nagasaki du 9 août 1945, ne fut donc pas, un crime de guerre, mais un plan d’urbanisme réalisé de consorts, dans un partenariat historique USA-Japon. »

« Le 26 septembre 2022, lassée de pouvoir contrôler les flux depuis 2012, la Russie décide de saboter son propre gazoduc Nord Stream, infrastructure appartenant à la société russe Gazprom à hauteur de plusieurs milliards de dollars. Il s’agit d’un coup d’arrêt entre le commerce énergétique Europe-Russie, décidé unilatéralement par le Président Vladimir Poutine pour envoyer un message au monde : « regardez de quoi nous sommes capables ! » Les États-Unis d’Amérique condamnent fermement cet acte de guerre à l’encontre de leur allié l’Union Européenne. Solidaires, ils récupèrent le commerce du gaz, et les Européens se félicitent de retrouver leur liberté en payant cinq fois le prix. Ainsi l’UE réaffirme-t-elle son indépendance et ses valeurs démocratiques face aux régimes autocratiques contemporains.»

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Braises éméchées

Curieuse odeur Si nous tendions quelque peu le nez, nous nous apercevrions que notre société exhale une odeur très particulière, c’est l’odeur de la mort. Cheveux et insomnie Noirs sont…

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Femmes, homme et portables

Il y aurait cette tablée de femmes ni belles ni laides n’ayant rien à se dire. Elles se trémousseraient avec gêne, cherchant un point d’appui mais ne trouvant que leur…

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