Run away
Nos musiques s’appellent « I want to run away » : c’est la fuite, on veut partir loin, loin, hors de nous-mêmes, hors de la France, hors de l’existence, Car on le sait tout est mort, tout a brûlé, tout est foutu mais il ne faut pas regarder, non surtout ne pas regarder, attendre que le poignard perce dans notre dos, et puis sourire, une dernière fois.
Whoa ?! Party now ! Spending money in large amount, Welcome to Saint-Tropeyyy !
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Innocente danse
Entre les décibels, il y avait des culs, il y avait des chattes, insoutenable.
Est-il une chose qui fasse plus rêver qu’une fille qui danse l’air de rien sans savoir qu’elle est la plus belle la plus désirable entre tous les phénomènes de cette boule stupide qu’est la terre ? Non ! La question est comme le seul possible de cette situation : rhétorique.
Le jean est anthracite, il remonte jusqu’aux côtes, il moule, tu le connais ; le haut est rouge, il dégouline, tu le sais…
Ces chattes, qui se meuvent, sont-elles prises, sont-elles libres ? Toutes prises… Elles sont toutes prises.
Quel ennui d’être un célibâtard parmi tous ces couples, faire semblant, fatigant, harassant.
Il n’est pas d’obscurité pour la chatte, il n’est pas de sombre pour l’envie, pas de noir, pour le désir. Un seul et même filtre.
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Mocheté
La nuit quand je prends le volant je n’ai qu’une envie c’est d’aller m’écraser, à pleine vitesse, contre quelque chose d’invitant.
Le quai défile et ses lumières nocturnes ses rues vides et mortes. Comme si la ville n’était qu’une vomissure de quelque géant alcoolisé. Elle en a du moins l’aspect et l’odeur.
Il y a donc toute cette mocheté, et il y a, en rentrant, le chant des oiseaux.

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